La plume est à vous : Cette société intolérante qui nous pousse vers le mur

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Depuis la nuit des temps, les individus qui se sont distingués par la liberté de leur pensée, ont connu des déboires avec une certaine société dite intolérante. En effet, cette dernière aime balader, avec fierté, dans les jardins de la violence et de la virulence. Déjà, dans l’antiquité grecque, Socrate fut injustement condamné à boire la ciguë.

On lui reprochait d’avoir corrompu la jeunesse par la force des idées. Dans une autre période mais plus récente, un autre homme de sciences du nom de Galilée a horriblement rencontré la mort pour avoir défendu la thèse modélisatrice copernicienne de l’Univers.

C’est toujours l’œuvre des intolérants issus de la lignée des détracteurs attitrés du père de la philosophie. Partant de ce postulat, l’Université, temple du savoir, a adopté la théorie des franchises pour barrer la route à ces libertins qui refusent la contradiction.

Au même moment, la société moderne a instauré la démocratie dont le maître mot est la rhétorique. Pendant cette phase de gloire des Libertés, la société intolérante a longtemps souffert et rasé les murs faute de pouvoir convaincre. Aujourd’hui, cette secte cancérigène semble, sous nos cieux, revenir en force car elle gagne du terrain dans toutes les sphères du pays.

Au niveau du pouvoir, ce sont les gens peu catholiques qui peaufinent les plans de liquidation dirigés contre les opposants. Quand il s’agit de réduire l’opposition à sa plus simple expression, ils excellent. Alors que c’est la constitution du 22 janvier 2001 en ses articles articles 4 et 58 qui donne possibilité à toutes personnes de s’opposer aux politiques du gouvernement. Au niveau de l’opposition, les petits fils de Mélétos (l’auteur de la plainte contre Socrate devant le tribunal de l’Héliée à Athènes) parviennent, sous le manteau de terroristes intellectuels, à établir un peu partout des pseudos laboratoires qui leur permettent de construire des châteaux de carte pour héberger des ragots de tout genre en vue de les embellir pour l’endoctrinement.

Si vous avalez sans réfléchir leurs produits souillés, vous êtes béni mais si vous refusez vous êtes banni et défini comme l’ennemi à abattre. De cette situation malencontreuse, est né un rond point bestial de recul démocratique, de mal gouvernance, d’attaques abusives contre les institutions de la République par des politiques et soi-disant activistes, de guerre fratricide dans les partis, d’injures et d’agressions contre des innocents. Bref aucune partie du corps social sénégalais n’est épargnée dans ce jeu.

Les propos blasphématoires journellement tenus à l’égard des confréries et leurs dignitaires annoncent les couleurs du naufrage collectif.

Si l’on y prend pas garde, le prochain virage promet d’être rude. Maintenant, l’Etat peut s’octroyer trois modes d’action pour y remédier : D’abord sur le plan préventif, il doit rebâtir le système éducatif sénégalais avec des contenus acclimatés (éducation religieuse etc.).

Par ailleurs, le service militaire obligatoire pourrait être une bonne option pour cultiver la discipline et le patriotisme. Ensuite sur le plan curatif, le leadership par l’exemplarité doit être l’élément moteur de toute action étatique.

L’art de la tromperie et de la séduction des hommes politiques a atteint le comble. De ce fait, les gouvernants doivent changer de cap, en étant plus rigoureux dans la conduite des affaires publiques. Enfin si tous ces jalons sont correctement posés, le dernier recours est la sanction contre les récalcitrants qui veulent, à tout prix, nuire la cohésion sociale.

 

 

Ibrahima SECK Junior ; Juriste de formation (UCAD)

Infirmier diplômé d’État (École de santé Paul Correa, MSAS) ;

Technicien Supérieur de santé option radiologie médicale (ENDSS) ;

Membre du bureau exécutif national de l’Union des Jeunesses Travaillistes Libérales ;

Citoyen Sénégalais et habitant de Touba Mbacké.

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